Description
Se souvenir de l’Algérie constitue un exercice à la fois douloureux mais indispensable à la mémoire collective nationale.
Une petite fille, avec ses mots, ses souvenirs, ses images a donc entrepris de raconter son existence « là-bas », son départ, sa nouvelle vie en France et les drames qui ont frappé sa famille et obscurci l’été 62.
Le ton est léger, le rire est souvent là, conjugué à une indicible souffrance.
Grâce à la « petite histoire », une partie de la « grande histoire » est ainsi ressuscitée…
L’auteur :
Josette Sicsic est journaliste,
Spécialisée en sociologie du loisir et du tourisme.
Extrait de la préface d’Alain Herbeth :
…
La petite fille se souvient aujourd’hui de cet étrange parcours qui sépare l’année 1956 de l’année 1962. Qui sépare la ville de Tlemcen où enseignait son père, et les plages de Beni Saf où se retrouvaient les siens et celles d’Hyères où, des années plus tard, la famille sans cesse augmentée par naissances et mariages, y trouveront un nouveau lieu de rassemblement et de mémoire.
Et pourtant, ni les rires, ni les chansons, ni les fêtes ou les retrouvailles disent ce que l’on est, et guérissent une solitude et un mal-être parfois envahissants. La famille protège, c’est vrai, mais elle est aussi un paravent habile à dissimuler les réalités les plus intimes… Celles nées de l’autre côté, là-bas.
Alors la petite fille, soudain, comme après longtemps d’absence, comme on répond à un impératif absolu, s’est mise à écrire. Elle a écrit tout ce qu’elle avait tut jusqu’au moment où il ne lui a pas été possible de continuer. Peut-être l’impression d’avoir tout dit la concernant, peut-être la crainte d’en découvrir davantage.
La lecture de ces pages est souvent douce, comme peut l’être une enfant, c’est souvent drôle comme l’est parfois l’inconscience. Mais c’est aussi déchirant. Sans le dire, avec légèreté, elle nous dit combien cette histoire a été violente. Comme toutes les tragédies humaines, elle a poursuivi son chemin jusqu’à son terme, un chemin inexorable. La petite fille l’a parcouru dans la relative indifférence de l’enfance, mais elle a eu le courage, le moment venu, de lever un coin du voile, et c’était comme si tout s’apaisait.
brostin –
Un livre vraiment passionnant, je l’ai lu d’un seul trait. Josette Sicsic nous plonge dans son enfance avec une certaine forme d’humour malgré le ton grave de la situation. Vraiment à lire.