HUMOUR ET CRÉATIVITÉ EN ÉDUCATION

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Pour la première fois, l’utilisation de l’humour en éducation, ses effets positifs ou négatifs dans la classe ou dans un groupe sont étudiés de manière scientifique.

Quelle est l’influence d’une personne ayant un bon sens de líhumour sur ses condisciples ?

Comment les élèves d’âges différents, de l’école élémentaire à líUniversité, perçoivent- ils l’humour de leurs enseignants ?

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Depuis une vingtaine d’années, mes recherches portent sur le potentiel intellectuel.

Certains enfants, vont contribuer à faire progresser notre culture, ils vont devenir excellents dans leurs pratiques. Il y a un cheminement entre le potentiel, le talent intellectuel d’un enfant et ce qu’il va réaliser.

Voici les éléments qui influencent cette démarche du potentiel à l’excellence :

La société et l’hérédité.

Au début de notre histoire, il y a la société et l’hérédité.

Certaines sociétés ont le courage de développer les talents intellectuels. Elles ont une certaine structure sociale, un certain système d’apprentissage, donnent la permission d’ouvrir des classes spécialisées pour les enfants qui en ont besoin. D’autres cultures ne le font pas.

L’hérédité du talent intellectuel, nous savons ce que c’est. La discussion sur la part de l’hérédité et celle des facteurs sociaux, n’est pas tellement importante mais les deux sont bien là.

Donc le premier facteur pour arriver à l’excellence, c’est l’environnement social et l’hérédité.

L’intelligence
La deuxième phase est l’intelligence qui est une capacité. Le Q.I. est un chiffre qui résume de nombreuses fonctions – le cognitif, la mémoire, la perception, le langage, le vocabulaire, la solution des problèmes….. – qui apparaissent dans les tests de Q.I., qui sont une combinaison de toutes ces capacités. Deux enfants qui ont un Q.I. de 100 par exemple, sont très différents l’un de l’autre; on le voit dans le profil du Q.I.

Cette capacité intellectuelle existe, est mesurable, il y a une corrélation entre elle et le cerveau. Nous savons qu’il y a 2,5 à 3 % des enfants qui ont un talent intellectuel supérieur – n’ayons pas peur des mots.

Sans cette capacité intellectuelle, le processus vers l’excellence est arrêté. Il n’existe pas de scientifiques qui aient créé quoique ce soit avec un Q.I. inférieur à 120 ou 130.

Cependant, l’intelligence est une condition nécessaire mais non suffisante pour arriver à l’excellence. Le plus important dans notre travail avec les enfants, ce n’est pas forcément l’intelligence : il faut travailler sur les autres aspects qui mènent à l’excellence dans le domaine intellectuel.

Le talent, l’intérêt
Quels sont ces autres éléments ? D’abord, le talent, l’intérêt. Il faut que l’enfant s’intéresse. Les enfants, surtout les intellectuellement doués, s’intéressent à énormément de sujets. Il faut qu’ils se concentrent sur quelque chose. Ils commencent à parler, à lire. Nous n’apprécions pas assez le pouvoir, l’influence de l’enseignant sur l’enfant. Or très souvent, cet enfant s’accroche à un sujet, parce que l’enseignant est bon, parce qu’il lui fait découvrir des choses merveilleuses dans une matière qui, si l’enfant était dans une autre école, l’ennuieraient terriblement.

Avec l’intérêt, il commence à apprendre, à savoir de plus en plus. Pour qu’un physicien développe une grande théorie, il doit être physicien, bien connaître sa matière avant de produire. C’est pareil en psychologie……….

Sinon, la marche vers l’excellence s’arrête. On est intelligent, certes, mais on ne s’intéresse à rien. Cela ne peut pas mener bien loin.

La créativité
Mais admettons donc qu’il ou elle ait du talent, s’intéresse, travaille. On passe à la créativité et c’est extraordinaire, mais très difficilement mesurable. En effet, la meilleure mesure de la créativité, c’est la création. “ Qu’est-ce que vous avez créé ?”. Il est très difficile de mesurer la créativité des enfants car ils ne créent pas d’objets qui aient une valeur sociale. Comment savons-nous si la théorie d’Einstein ou celle de Freud a quelque chose de positif, d’acceptable ou non ? C’est parce que la société lui donne cette valeur. C’est une valeur sociale.

Si vous écrivez un opéra que personne ne voit jamais, il ne vaut rien. Il faut que le public, les experts, tout le monde s’intéresse au résultat de la créativité.

Et la créativité, ce n’est pas répondre à : “Combien y a t-il d’usages à une boîte à savon ?” Celui qui répond trente cinq, est-il un créatif ? Non. Les schizophrènes donnent beaucoup de réponses, à ce type de problème. La créativité, c’est plus complexe. Elle nécessite plusieurs éléments qui font avancer ou non quelqu’un qui a de l’intelligence.

Le non-conformisme
Lorsque quelqu’un affirme une “vérité” que tout le monde s’accorde à dire vraie, si l’on pense soi, que ce n’est pas forcément vrai, on est non-conformiste. Souvenez-vous de l’exemple, en phrénologie, de ces bosses que les scientifiques mesurèrent pour voir où se situait l’intelligence. C’était la vérité scientifique, et c’est maintenant risible. Il est important en sciences de savoir que toute théorie change. La science évolue et change, contrairement à la religion par exemple.

En sciences, les choses changent chaque fois qu’il y a une nouvelle théorie, de nouveaux apports de l’expérimentation.

Si vous aviez dit, il y a cinquante ans, que dans notre cerveau, il y avait des ondes électriques, on vous aurait traité de fou. Aujourd’hui, on le sait très bien, on fait des électroencéphalogrammes. De même, ce que nous croyons très fermement maintenant, n’aura plus aucune valeur dans trente ou quarante ans.

D’où la nécessité d’être non-conformiste, de ne pas accepter les points de vue parce qu’ils sont acceptés par tout le monde. Ce qui ne signifie pas qu’il faille pratiquer le refus systématique, mais être un peu sceptique. Le non-conformisme, c’est dire : ” Attendez, attendez, regardons cela de plus près . . . “

La confiance en soi
Cette confiance en soi est nécessaire pour dire,
– ” Moi, je crois ça. ”
– ” Mais, non, tout le monde sait que . . . ”
– ” Peu importe, moi je crois ça et je vais essayer de le prouver. “

Il faut avoir le courage de sortir et de lutter. Toute nouvelle idée est saluée, en sciences, par un grand éclat de rire. Souvenez-vous de Galilée et de son idée aberrante à savoir que la terre était ronde.
– ” Mais tout le monde sait qu’elle est plate !

Toute idée nouvelle qui n’est pas de l’acceptation, est rejetée. Pour être créatif et parvenir à l’excellence, il faut avoir le courage de tenir tête aux idées reçues. Sinon, vous pouvez être très intelligent, avoir un Q.I. de 180, vos idées ne sortiront jamais. Il faut avoir confiance en soi pour faire face.

La curiosité
Il faut aussi de la curiosité : ” Pourquoi ? ” ” Comment ? ” Sinon, on ne réussit pas à élargir les champs de connaissances qui peuvent servir. Plus vous savez, plus le talent intellectuel est facile. Souvenez-vous de ce que nous a dit le Pr. Rossi.

Et de la persévérance.
Quand on demande aux gens qui sont arrivés, qui ont produit, comment ils y sont arrivés, la plupart ne parlent pas d’intelligence; pratiquement aucun ne l’évoque : ils parlent de persévérance, de dur labeur, de l’énergie nécessaire pour continuer. Si vous voyez dans une université, la lumière qui brûle toute la nuit, il y a là un savant qui travaille. Il a une discipline de travail, d’apprentissage. Voilà l’important. Si des enfants ou des adultes ont la capacité intellectuelle, ils vont avancer car ils sont curieux, capables d’apprendre vite. Mais, malheureusement, beaucoup d’entre eux n’apprennent pas à travailler dur, à persévérer, à avoir une discipline.

Sans ces éléments, tout s’arrête. Vous pouvez être intelligent, avoir des intérêts; si vous n’avez pas tous ces éléments, le cheminement vers l’excellence sera interrompu.

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